Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
A la recherche de Miss Cultura ...
A la recherche de Miss Cultura ...
Publicité
Newsletter
11 mars 2008

Le trafic des biens culturels

Un trafic rentable et trop souvent impuni déclare la ministre de la Culture Christine Albanel. L'exemple du Baiser de Judas volé en 1973 et restitué par un antiquaire belge a été remis le 20 décembre 2007. Ce jour est également celui de l'annonce des mesures destinées à renforcer la sécurité dans les musées et les monuments français. Il existe deux conventions internationales pour faiciliter la restitutions des biens culturels illicitement exportés :

  • Convention de l'UNESCO : Les états signataires (ils sont peu nombreux à l'avoir ratifié!) doivent obligatoirement prendre des mesures pour interdire l'importation, l'exportation et le transfert des propriété illicites de biens cultrels et rectifier les oeuvres demandées à l'Etat d'origine qui en font la demande.

Mais cette opération est soumise à  deux conditions : L'Etat demandeur doit fournir la preuve que ces biens appartiennent à l'inventaire de l'institution concernée // Une indemnité équitable doit être versée à  l'acquéreur de bonne foi. Une opération qui a, certes, des limites puisque par exemple les biens issues des sites archéologiques ne sont pas souvent répertoriés. En cas de pillage il est difficile de prouver la provenance. 

  • Convention d' Unidroit : Il y a toujours des états qui tardent à la ratifier. Il semblerait que certains lobbies seraient hostile à toute règlementation. Celui qui a un bien culturel volé doit le restituer et ne prétendre qu'à une indemnisation si et seulement s'il a prouvé et vérifié l'origine de l'objet en question en consultant les registres informatiques (base Treima II  de l'Office Central de lutte contre le trafic des Biens Culturels) concernant les photos volées. les délais pour agir sont de 50 ans à compter du vol et de 3 ans à partir du jour où sont connus le lieu où se trouve le bien volé et l'identité de son possesseur.

Pour que la lutte contre le trafic d'oeuvre d'art fonctionne à merveille il faut impérativement qu'il y ait la coopération judiciaire, des pays, des services de police et l'aide précieuse d'Interpol. Or l'Europe joue petit bras! Il y aurait un problème de budget. Notre minisitre de la Culture a promis d'agir au second semestre en proposant plusieurs pistes comme l'harmonisation de la législation sur le recel, l'amélioration de la traçabilité des biens culturels et le renforcement de la coopération entre les Etats membres. L'idée serait de mettre en ligne la liste exhaustive commune de tous les biens volés pour faciliter leur retour. Les trafiquants risquent d'avoir des idées en voyant ce qui est convoité sur le marché de l'art. Nous verrons donc.

Les douanes réclames un renfort internationnal car le contrôle s'exerce seulement à 'exportation. Tout est bâti sur la protection du patrimoine national. Les musées ne peuvent pas toujours jurer sur la provenance irréprochable des oeuvres. Getty Museum (Los Angeles)  avait reconnu posséder de nombreux objets d'origine douteuse.

L'affaire des restitutions liées à la période coloniale est un véritable défi. Il arrive que le propriétaire des oeuvres réclame et exige le rapatriement de ces dernières ayant quitté depuis longtemps leur pays. C'est un véritable problème car tout va dépendre du statut de protection attribuée aux trésors nationaux et internationaux. L'exemple de la tête maorie momifiée et tatouée onservée au Muséum d'histoire naturelle de Rouen sur le blog de Meya  (http://www.meyabulle.fr/blog/2008/02/01/laffaire-de-la-tete-maorie/) démontre toute cette problématique. Quel statut attribuer à ces têtes? Celui d'une oeuvre d'art ou celui de vestiges humains? Selon le directeur adjoint des collections du quai Branly, un musée ne peut pas décréter seul dans son coin, se séparer d'une pièce qui appartient au patrimoine national sans réfléchir aux conséquences d'un tel geste, qui pourrait déboucher sur une braderie des collections.

Sinon une ature sale affaire : 90% de l'art africain se trouve hors du continent! A quoi ça sert de garder tout ce patrimoine alors que nos musées locaux sont dans un état globalement déplorable et il y a une baisse du nombre de professionnels du patrimoine? Ce patrimoine risque donc de subir encore plus de dégradation faute de soins et d'argent que dans leur pays d'origine. Ne parlons pas des risques de vol. Encore une fois, le directeur adjoint du quai Branly rétorque en disant qu'on ne peut pas réecrire éternellement l'hsitoire et oublier que d enombreux objets acquis en toute légalité auraient fini à la poubelle si des ethnologues ne les avaient pas récupérés. Nos collections font désormais partie du patrimoine nondial.

Une nouvelle ère coloniale?

Rien ne vous oblige à aller voir ces informations complémentaires :

Discours du ministre de la Culture http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/conferen/albanel/vandalisme.htm

Qu'est ce l'O.C.B.C ? http://www.bnf.fr/PAGES/infopro/journeespro/pdf/surete/darties.pdf

Les filières secrètes de l'art volé http://www.fsa.ulaval.ca/personnel/vernag/EH/F/noir/lectures/Les%20fili%C3%A8res%20secr%C3%A8tes%20de%20l'art%20vol%C3%A9.htm

Publicité
Commentaires
Publicité