Mess@ges personnels

"A cette époque j'étais fascinée par les pages messages personnels du quotidien Libération. Je me demandais comment ceux qui écrivaient les articles, espéraient sincerement que le destinataire pourrait le lire. Autant dire une chance sur un million ! Et puis je me suis dit que cette rubrique pourrait être le théâtre d'un réglement de compte conjugal. Cette rubrique de Libé n'est pas le contexte central du roman mais j'ai tout de même souhaité en garder le titre."

Fred Desbordes, dans son premier roman, casse les règles de la langue française en utilisant un style personnel. Une écriture moderne où se mélange la limpidité et la fluidité de son récit malgré les aléas et les affres de la vie de ces héroines. Lors de la lecture, une petite voix frétillante nous accompagne du début jusqu'à la fin. Une sonorité particulière. De nombreux fragments poétiques se mêlent sans difficultés au récit narratif.

C'est une hache qui fend nos idées préconçues sur la vie amoureuse. Révélation d'un malaise. Je ne peux que tirer chapeau bas devant sa prouesse de maintenir l'ambiguité des sentiments. Ambivalence. En déposant ses émotions, elle utilise une forme d'hommage à la république des sentiments féminins.

A consommer sans modération! Le lire et le relire jusqu'à l'épuisement intellectuel est vivement conseillé. Une intranquilité perpétuelle.

Comments

[fred desbordes]

Je suis encore plus touchée et je n'ai pas fini de rougir...