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A la recherche de Miss Cultura ...
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15 juillet 2008

Aimé Césaire

J’ai consacré tout le mois de juin à plusieurs lectures d’Aimé Césaire : Cahier d’un retour au pays natal ; Nègre je suis, nègre je resterai ; Discours sur le colonialisme ; Une tempête ; La tragédie du roi Christophe ; Une saison au Congo. J’ai été très vite séduite par son style d’écriture dans ses œuvres engagées. Il avait fait un rêve : Noirs et Blancs sont des partenaires égaux, regardant en face leur passé, pour construire ensemble un avenir. Cela ne reviendrait il pas à détruire pour reconstruire? Sa particularité : son engagegement n'était en fait qu'un art de vivre. Il avait réussi à concilier poésie et politique qui ne mène que sur un seul chemin, celui de l'éveil et la prise de conscience salutaire. A en tenir compte : le terme négritude caractérise la condition des Noirs. Il s'agit d'un  retour à une identité propre à eux même (Ce n'était pas du tout une théorie raciste renversée… la négritude c'était pour moi une grille de lecture de la Martinique renversée, un miroir exit Aimé Césaire)

// Cahier d’un retour au pays natal // Ce long texte d’une soixantaine de pages comprenant des vers libres salue avec force les conditions inégalitaires des Martiniquais noirs descendants d’esclaves avilit par le passé colonial. Or, ils n'ont pas à avoir honte de ce qu'ils sont. Ils peuvent légitimement revendiquer leur fierté d'être noirs, leur négritude. Ce qui m’a le plus fasciné est la richesse du vocabulaire poétique. De nombreux mots complexes et rares sont utilisés à bon escient. C’est toute la magie de la langue orale. Le recours à une syntaxe particulière, hachée, désarticulée et écartelée, n’a fait que renforcer mon envie de persévérer et de découvrir ses oeuvres.

// Nègre je suis, nègre je resterai // Cet essai, composé d’entretiens avec Françoise Verges, se divise en deux parties : d’une part la première revient sur l'enfance du poète, ses rencontres, son élection sa fascination et son amour pour Haïti et d’autre part dans la deuxième partie Aimé Césaire revisite le post colonialisme qu’il a déjà abordé dans Discours sur le colonialisme. Ce n’est que de la répétition abrégée. Je suis un peu déçue par le contenu car tout ce qu’il dit ne correspond pas vraiment au titre de son œuvre annoncé. Mais il n’empêche que son esprit est toujours aussi vif lorsqu’il critique avec acuité non seulement la victimisation qui est une manière la plus paresseuse pour le Nègre de céder à son histoire ancestrale mais aussi le racisme.

// Discours sur le colonialisme // J’ai connu la douleur et la rage en lisant ce court pamphlet brûlant. Il attaque avec virulence et analyse avec finesse l’attitude hypocrite des Européens qui sont toujours incapable de reconnaître leurs torts face à l’Afrique meurtrie. Au lieu que l’échange soit une bouffée d’oxygène le Blanc a voulu conditionner le Noir. A l’heure actuelle, ce problème persiste toujours autant. Regardez les rapports entre colonisateurs et colonisés !

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