La nuit nous appartient

James Gray est un réalisateur peu prolifique avec deux films noirs (Little Odessa, The Yards) en 12 ans. Son troisième film est une déclinaison d’histoire familiale sanglante : les liens familiaux se mêlent aux affaires criminelles. Le sang les réunis dans la violence, la trahison, l’impuissance et l’amour. Tout être est broyé dans un système implacable. Engrenage fatal. Un étau qui se resserre vite. La seule issue est la famille. Une infinie pesanteur et une atmosphère sombre (jeux de lumière, brume, …) restranscrivent bien la tension et la mort à tous les coins. Le spectacteur navigue sans arrêt dans les ténèbres de la conscience. Tonalité funèbre. Immersion directe dans une noirceur terrifiante et sublime. Une nuit insoluble. Mais le bémol est la fin à l’américaine rempli de clichés. Ce happy end est malheuresement prévisible. Dommage.