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1 décembre 2007

Les promesses de l'ombre

18821587

« Je n’ai ni père ni mère, je suis déjà mort. Je suis ce que mon corps laisse entrevoir »

Un film noir avec un style épuré et une tonalité extrêmement sombre.  Un conte sanglant. Une version cauchemardesque de la vie. La stature charismatique de Viggo Mortensen (Nikolaï) ne finira jamais de nous surprendre. David Cronenberg nous interroge, encore une fois (cf History of violence) , sur la dualité troublante de l'homme. Un monstre se tapi toujours sous la surface de l'être. Sans histoire d'amour. Fait de chair et de verbe. Le sommet de la violence se trouve uniquement dans une scène anthologique du cinéma : Nikolaï , dans un hammam, se trouve nu comme un ver lors de l'affrontement avec deux tueurs tchétchènes. Cruauté et beauté cohabitent. Nous sommes subjugués par l'indicibilité de la force humaine. Le corps est à la fois une machine et un organisme. Une machine réglé avec le tempo de la vie. Une ligne temporaire horizontal. Un organisme régulé par les affres de la vie.

La représentation des mains tatouées sur l'affiche nous fait penser à  celle de Robert Mitchum dans La nuit du chasseur. Les tatouages témoignent ostensiblement d’une résistance à la douleur. Domination des pulsions sadiques et des souffrances masochistes du corps. Quête perpétuelle accompagnés par les démons du passé. Dans la tradition des goulags et des camps, le torse de Nikolaï est tatoué. Un chemin marqué par la croix. Sa peau couverte de tatouages est l'histoire de ce dernier. Une "carte" retranscrivant tout son cheminement pour gravir les échelons avec un rythme effroyable. Déracinement. Annihilation progressive des démons.   

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