Pourquoi ce blog?

Bienvenue à vous.

Aprés avoir flingué ma famille dans un manuscrit intitulé Eclats de Vie et m'être aérée dans Oxygène (je prie fortement que ces défauts de ma jeunesse voient le jour. En toute confidence, je suis persuadée que la surmédiatisation de certains écrivains nuit aux millions amateurs d'écriture vivant dans l'ombre...), il m'est venu à l'idée de créer une nouvelle catégorie "Coin du moi" (ça paraît , hélas, égocentrique). Miss Cultura, cabinet de curiosités avec plusieurs fenêtres s'entrouvrant vers plusieurs horizons, est sur la toile depuis un moment. Cette araignée, avide de culture, prend forme progressivement. Elle risque de devenir obèse au point d'éclater.

Aprés avoir lu des millions de fois des blogs de cuisine, et tout le tralala poétique de la vie intime des blogeurs (ce n'est guère passionnant), j'ai décidé de ne pas narrer et dévoiler dans les moindres recoins l'emploi du temps dérisoire de ma vie intime telle que mes longues journées et mes ébats amoureux. Il y en a, parmi vous, qui resteront sur leur faim. A l'heure actuelle où tout s'exhibe ne vaudrait-il mieux ne pas être tentée par la royauté de l'intimité?

Ce qui me plaît le plus dans le blog est l'instanéité et la spontanéité de l'écriture. Sous un coup de sentiment, une page virtuelle se rempli vite. C'est un plaisir soudain. De cette création vivante naît un sentiment de puissance, celui de tout dire (m'enfin presque) pour être en interaction avec le public. Trois mots pour résumer le tout : fragmentation de la pensée, réactivité, collaboration. La simultanéité est le principal moteur. C'est restituer progressivement son rapport au monde et aux êtres sous forme de brochettes de mots. De ce fait, une question me taraude. Selon vous, à partir de quel moment ai-je le droit de modérer ou supprimer les commentaires déplaisants? Je préfère qu'on marche d'un pas différent. Au lieu de pervertir la différence, enrichissons là ensemble. Elle devient alors non un principe de division mais d'union.Ce catalyseur de réflexion démultiplie le sens de l'écriture.

Je m'efforce de l'alimenter le plus souvent possible au rythme d'une cadence infernale. Il y a encore des articles qui dorment au fond du placard. Ils espèrent se réveiller un jour sous le coup du clavier. Je détourne sans arrêt ce chemin en picorant à gauche et à droite. Par manque de temps (ça me désole), il m'arrive d'être silencieuse. Un besoin irrépressible de m'évader quelque part mais en dehors du monde.

Pour conclure, aujourd’hui, on perd le temps de l’écriture, de la lecture, de l’écoute qui est le propre de l’homme, au profit d’une sorte de perception totale, d’une perception ubiquitaire et panoptique qui de l’ordre du divin, et non pas de l’humain. Le divin, c’est l’ubiquité, l’immédiateté, l’instantanéité, la simultanéité. Virilio