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A la recherche de Miss Cultura ...
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13 mars 2008

Salon du Livre 2008

L’invité d’honneur est Israël. Plusieurs pays et associations arabes ont décidé de ne pas y participer malgré le maintien de la venue de certains éditeurs, libraires ou écrivains de ces pays. Ce boycott ne résout rien, il ne fait que nous emmurer un peu plus, déplore la romancière libanaise Hyam Yared. Quant au poète Aaron Shabbtaï a décliné l'invitation à s'y rendre. Il estime que le Salon est une occasion de faire de la propagande, dans laquelle Israël va s'exposer comme un Etat qui a une culture, des poètes, et en cachant qu'en ce moment même il est en train d'accomplir de terribles crimes.

Les raisons de ce boycott : L’invitation d’Israël coïncide avec les 60 ans de sa fondation. Il y en a certains qui y voient une forme de célébration politique. Seuls les écrivains israéliens de langue hébraïque sont invités à Paris et non les écrivains de langue arabe. Ce qui pourrait être interprété comme une non reconnaissance des Arabes d’Israël, alors qu’ils sont 20% de la population.

Assimiler la littérature d’un pays à la politique de son gouvernement est un non sens. Le rôle des écrivains n'est pas de représenter leur Etat. Bien au contraire, le Salon du livre doit rester un lieu de découvertes et de débats. C’est la littérature qui est invitée et non le pays. Les éditions La Fabrique qui n’ont jamais tenu de stand et très engagés dans la défense des droits des Palestiniens organiseront des débats.

Etre écrivain en Israël ne facilite guère la situation. Ils tiennent à la distance entre politique et littérature malgré la complexité de leur quotidien. Les auteurs de la gauche israélienne engagée jugent que le boycott renforce la droite extrémiste qui ne cesse de répéter qu’il n’existe pas de partenaire pour la paix. Les pays arabes se tirent une balle dans le pied.

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